Glossaire

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  1. Pesticide

    Le mot pesticide se compose du suffixe cide, du latin caedo/caedere qui signifie « abattre/tuer » et de l’anglais pest qui signifie « fléau ». Les pesticides sont des substances utilisées en agriculture pour repousser ou détruire les organismes nuisibles aux cultures agricoles. On peut distinguer trois grandes classes : les fongicides (qui tuent les champignons), les herbicides (qui éliminent les mauvaises herbes) et les insecticides (qui suppriment les insectes qui se nourrissent ou pondent sur les cultures). Les pesticides sont souvent des substances chimiques non naturelles développées au cours du XXᵉ siècle (tels les organochlorés, les organophosphatés, le DDT). Ce sont les armes chimiques de la Première Guerre mondiale – comme le gaz moutarde (composé de chlore) – qui ont assuré un débouché industriel pour les pesticides à la fin du conflit. En France, la mise en vente de pesticides dépend de l’obtention d’une AMM (autorisation de mise sur le marché). Elle est délivrée par le Ministère de l’Agriculture, après une évaluation du risque, mais ces évaluations sont effectuées sur la base des propres études et déclarations du fabricant… L’agriculture française utilise environ 500 pesticides qui entrent dans la composition de plus de 800 produits commercialisés. 95 % des pesticides répandus sont à usage agricole. La France est la première puissance agricole européenne utilisatrice de pesticides et la quatrième au plan mondial (derrière les USA, le Brésil et le Japon).

  2. Photosynthèse

    Production de molécules organiques grâce à l’énergie solaire. Elle a lieu dans les feuilles et donne le saccharose. Grâce à certains pigments (molécules n’absorbant que certaines longueurs d’ondes de lumière, d’où leurs couleurs spécifiques), la photosynthèse convertit l’énergie des photons en énergie chimique utilisable par la plante. Seules les parties vertes de la plante – elles possèdent de la chlorophylle – sont capables de photosynthèse. Pour la plante, le bilan de la photosynthèse est accru par une augmentation de l’intensité lumineuse et de la température, ainsi que par une bonne disponibilité en minéraux et en oligoéléments.

  3. Insecticide

    Un insecticide est une substance active ou un produit chimique ayant la propriété de tuer les insectes. Les trois grandes familles auxquelles appartiennent les insecticides organiques de synthèse sont les organochlorés, les organophosphorés et les carbamates. Les moyens de diffusion d’un insecticide sont variés mais demandent généralement des arrosages ou des pulvérisations. Il arrive fréquemment qu’un insecticide pulvérisé par voie aérienne dérive de la zone où il est appliqué. Les insecticides peuvent être responsables du déclin des pollinisateurs (abeilles, bourdons). Presque tous les insecticides ont le pouvoir de modifier les écosystèmes et beaucoup sont toxiques pour l’homme. Il existe des insecticides naturels (beaucoup ne sont qu’insectifuges, c’est-à-dire ne font que faire fuir les insectes sans les détruire). Par exemple, le pyrèthre (une plante herbacée vivace) est un insecticide naturel. Il est néanmoins à utiliser avec précaution, car il détruit sans distinction tous les insectes, les indésirables comme les auxiliaires.

  4. Intrant

    En agriculture, on appelle « intrants » l’ensemble des produits qui ne sont pas naturellement présents dans le sol et qui y sont ajoutés afin d’améliorer le rendement des cultures. Parmi ces produits, on distingue les engrais, les activateurs (ou retardateurs) de croissance, les amendements (éléments améliorant les propriétés physiques et chimiques des sols, tels que le sable, la tourbe, la chaux), les produits phytosanitaires (fongicides, herbicides, insecticides), et même les semences et les plants et tout ce qui est nécessaire à la marche d’une exploitation agricole (comme le matériel agricole). C’est pourquoi, il convient de différencier les intrants « énergétiques », les intrants « chimiques » et les intrants « de main-d’œuvre ».

  5. Irrigation

    Définie dès 1764 comme « arrosement artificiel des terres », l’irrigation est une opération consistant à apporter artificiellement de l’eau pour augmenter la production agricole ou compenser l’insuffisance des précipitations. En France, un décret (4 décembre 2006) précise le cadre juridique dans lequel des dérogations peuvent être accordées aux vignes en AOC. En agriculture, on distingue plusieurs techniques d’irrigation : l’irrigation de surface (via un réseau de canaux et rigoles), l’asperseur (eau propulsée en l’air sous forme de gouttelettes), la micro-irrigation (acheminement de l’eau jusqu’aux racines des plantes, souvent au goutte à goutte), la submersion (recouvrement d’eau, comme dans les rizières).

  6. Œil

    Phase visuelle de la dégustation, ensemble des perceptions visuelles (couleur, robe). (cf. Dictionnaire de la langue du vin, Martine Coutier, CNRS Éditions, 2017). Voir également l’interview de Martine Coutier (R&B n°125).

  7. Œuf

    Cuve ovoïde, le plus souvent en béton (non armé), mais également en chêne, en argile ou en grès, destinée à la vinification. Leur forme ovoïde induirait des courants de convection dans le vin, maintenant constamment les lies en suspension. Celles-ci seraient petit-à-petit "consommées" par le vin, lui apporteraient plus de rondeur et de souplesse que dans une cuve classique.

  8. Oïdium

    Maladie cryptogamique de la vigne, originaire d'Amérique du Nord et introduite en Europe à partir de 1845. L'oïdium atteint toutes les parties de la vigne, rameaux, feuilles (présence d'un léger duvet blanc), grappes. La maladie est favorisée par un climat chaud, humide et couvert, et elle est généralement traitée à l’aide de soufre par contact (poudrage ou pulvérisation) ou de divers fongicides pénétrants.

  9. Organismes / Micro-organismes du sol

    Les organismes du sol constituent la part vivante du sol. Les vers de terre – les plus importants de ces organismes (60 à 80 % de la biomasse animale des sols) – travaillent en permanence le sol : « ce travail assidu du sol permet de l'aérer, d'en améliorer la structure par le mélange intime des minéraux et de la matière organique, et de recycler des quantités considérables de carbone, d'azote, etc., pour féconder des sols ainsi naturellement dotés de fertilité » (Marcel B. Bouché, Des vers de terre et des hommes, 2014, Actes Sud). Les micro-organismes (organismes de taille inférieure à 10 microns), principalement des bactéries et des champignons, sont extrêmement nombreux dans un sol vivant : un gramme de sol végétalisé peut contenir environ 1 milliard de bactéries réparties en 5 à 25 000 espèces. Ils assurent des fonctions essentielles comme la biodégradation de la matière organique et le recyclage des éléments minéraux, la production de nutriments assimilables par les plantes, la fixation d’azote, la dégradation des polluants, etc. Privé de ces éléments vivants, un sol peut être considéré comme mort, et la notion de terroir est alors dépourvue de sens.

  10. Ouillage

    Opération qui consiste à compenser l’évaporation du vin dans une barrique en y versant une quantité de vin égale à sa perte. Cette évaporation est souvent appelée “la part des anges”.

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