Glossaire

Résultats de la recherche | 163

  1. Marcottage

    Le marcottage – ou provignage – est une technique de multiplication de la vigne par “couchage” consistant à enterrer un rameau d'un pied jusqu'à développement des racines (rhizogenèse) pour donner un nouveau pied. Cette pratique était courante avant l'invasion du phylloxera et le recours aux porte-greffes qui a suivi. Dans le cas très majoritaire aujourd'hui d'une vigne greffée sur porte-greffe, le marcottage n'est plus d'actualité : le nouveau pied serait celui du cépage greffé et serait donc franc de pied (sans porte-greffe).

  2. Massale (Sélection)

    À la différence de la sélection clonale – apparue dans les années 70 – qui consiste à multiplier à l'infini un plant sélectionné selon quelques critères choisis, la sélection massale consiste à identifier et à sélectionner une diversité de plants aux caractères intéressants (qualité du jus, rendement équilibré, résistance, etc.) et à prélever des bois pour créer de nouveaux plants, dans le respect d'un patrimoine viticole et d'une diversité génétique que la sélection clonale ne permet pas.

  3. Microclimat

    Le microclimat est un climat propre à une petite zone géographique bien précise, il se distingue du climat général de la région (mésoclimat) et du climat du vaste ensemble qui les englobe (macroclimat).

  4. Rhizosphère

    Partie du sol qui constitue la zone d’influence du système racinaire (grec rhiza = racine) d’une plante : lieu d’échanges très importants entre le végétal et le minéral, entre les racines et les micro-organismes associés, notamment les bactéries et champignons microscopiques qui se nourrissent des composés (acides, sucres, entre autres) photosynthétisés par la plante et transmis par l’exsudation racinaire. Cette activité contribue à la dissolution d’une partie du calcaire du sol. De nombreuses interactions – dites « symbioses » – entre plante et biomasse microbienne jouent un rôle essentiel dans l’activité biologique du sol, notamment dans le cycle de l’azote.

  5. Rognage

    Dans le travail de la vigne, le rognage consiste à couper l’extrémité des rameaux sur le haut – on parle alors plus précisément d'écimage – et/ou sur les côtés. Cette opération – manuelle ou mécanique – a deux buts essentiels : faciliter le passage des tracteurs enjambeurs pour les autres travaux et améliorer l'ensoleillement et l'aération des grappes. Le rognage est réalisé environ fin juin ou début juillet suivant l'avancement de la croissance végétative de la vigne et peut varier en nombre d'interventions selon la vigueur de la vigne, du cépage, des conditions climatiques de l'année. Pour certains vignerons, notamment en biodynamie, le rognage est un traumatisme critiquable : la suppression de l’extrémité des rameaux – l'apex* – a des conséquences négatives sur le développement de la plante et de ses radicelles, et elle favorise l'apparition de rameaux secondaires – entrecœurs – consommateurs d'énergie et indésirables. Ces vignerons (tel Olivier Humbrecht, cf. R&B n°100) prônent, sur leurs vignes à la vigueur maîtrisée, un palissage par enroulage ou tressage des rameaux entre eux.

  6. Ébourgeonnage

    Suppression des bourgeons inutiles du cep (sur le pied de la souche ou sur le vieux bois) réalisée au printemps pour réduire sa pousse et le nombre de grappes, concentrer son énergie et améliorer la maturation du raisin. Il permet aussi de simplifier les travaux de taille ultérieurs.

  7. Effeuillage

    Suppression de certaines feuilles de la vigne pendant l’été pour améliorer la circulation de l’air afin de limiter les maladies cryptogamiques et pour favoriser la maturation des baies. On ne l’effectue normalement que sur une orientation (côté soleil levant) pour éviter le « grillage » des raisins et ne pas compromettre la photosynthèse.

  8. Enherbement

    Maintien ou ensemencement de végétaux divers entre les rangs de vigne. Ils peuvent être naturels ou semés. Leur présence améliore la biodiversité, améliore la vie des sols et leur structure et portance, diminue les phénomènes d’érosion par l'eau et le vent. Maîtrisé, l'enherbement contribue également à diminuer l’humidité, donc les risques de maladie, mais il peut aussi accentuer les risques de gel des vignes basses. Il régule la vigueur de la vigne, mais il peut aussi créer une trop forte concurrence avec la vigne et engendrer des carences, notamment en minéraux, tel l'azote.

  9. Épamprage

    Suppression des rejets issus des bourgeons de la base du cep (pampres ou gourmands). Ils sont non fructifères, ils affaiblissent la plante, gênent le travail, et constituent des points de départ d'attaque du mildiou.

  10. Herbicide

    Un herbicide – ou désherbant – est un produit phytosanitaire qui tue les végétaux. Il en existe diverses sortes et on les utilise malheureusement en grande quantité dans la viticulture. Les herbicides de “contact” détruisent les surfaces de la plante qu’ils touchent mais ne sont pas véhiculés par la sève. Les herbicides “systémiques” migrent par le bois, la racine ou la feuille jusqu’au site d’action, en circulant par la sève. Outre leur effet direct, les herbicides peuvent polluer les cultures voisines (pulvérisation par avion ou hélicoptère, lessivage par la pluie ou transport par le vent), descendre dans le sol et gagner les nappes phréatiques. Le glyphosate, désherbant total, est un herbicide non sélectif, irritant et toxique. Il est surtout connu sous la marque Roundup. Les vignerons ont cru, pendant un certain temps, qu’il était sans grand danger puisque les jardiniers l’utilisaient. En lutte raisonnée, l'enherbement est préconisé entre les rangs, mais les herbicides sont autorisés sous le cep. En viticulture biologique, les herbicides sont interdits et il existe des alternatives : le travail du sol 100 % mécanique pour maîtriser les « mauvaises » herbes, et l’ enherbement qui consiste à maintenir et à entretenir le (couvert végétal naturel ou semé); le travail sous le rang est effectué à l'aide d'outils interceps.

Pages