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Il existe des vignes domestiquées européennes (Vitis vinifera) et des vignes sauvages, essentiellement américaines comme V. rupestris, V. riparia, V. labrusca ou V. berlandieri, très rarement asiatiques. Le croisement entre des variétés de vigne donne des hybrides. L'hybridation peut être :• intraspécifique, c'est-à-dire entre variétés de l'espèce V. vinifera : on parle alors de métis (ex. alicante Bouschet), même si on dit souvent hybride de façon approximative. • interspécifique, c'est-à-dire entre V. vinifera et une espèce sauvage généralement américaine (ex. baco noir = V. vinifera x V. riparia) ou entre 2 espèces américaines (ex. noah ou clinton = V. labrusca x V. riparia) : on parle alors d'hybride interspécifique (dans la pratique, le mot hybride désigne surtout un croisement V. vinifera x vigne américaine). - Par divers recroisements entre hybrides interspécifiques, on obtient des hybrides producteurs directs qui, en fait, se sont souvent avérés nécessiter un greffage sur porte-greffe (ex. 5455 Seibel = hybride déjà obtenu par Seibel x V. berlandieri). On dit "producteur direct" pour faire la différence avec un pied qui ne produit pas directement mais ne sert que de porte-greffe. - Par croisement entre V. vinifera et vigne américaine (V. berlandieri principalement : ex. 41B = chasselas x V. berlandieri) ou plus souvent entre 2 espèces américaines (ex. SO4 = V. riparia x V. berlandieri), on obtient des hybrides interspécifiques porte-greffe, qui sont les porte-greffe utilisés dans les vignobles.
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Un herbicide – ou désherbant – est un produit phytosanitaire qui tue les végétaux. Il en existe diverses sortes et on les utilise malheureusement en grande quantité dans la viticulture. Les herbicides de “contact” détruisent les surfaces de la plante qu’ils touchent mais ne sont pas véhiculés par la sève. Les herbicides “systémiques” migrent par le bois, la racine ou la feuille jusqu’au site d’action, en circulant par la sève. Outre leur effet direct, les herbicides peuvent polluer les cultures voisines (pulvérisation par avion ou hélicoptère, lessivage par la pluie ou transport par le vent), descendre dans le sol et gagner les nappes phréatiques. Le glyphosate, désherbant total, est un herbicide non sélectif, irritant et toxique. Il est surtout connu sous la marque Roundup. Les vignerons ont cru, pendant un certain temps, qu’il était sans grand danger puisque les jardiniers l’utilisaient. En lutte raisonnée, l'enherbement est préconisé entre les rangs, mais les herbicides sont autorisés sous le cep. En viticulture biologique, les herbicides sont interdits et il existe des alternatives : le travail du sol 100 % mécanique pour maîtriser les « mauvaises » herbes, et l’ enherbement qui consiste à maintenir et à entretenir le (couvert végétal naturel ou semé); le travail sous le rang est effectué à l'aide d'outils interceps.
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Le mildiou – également appelé Rot gris ou Rot brun – est une maladie cryptogamique de la vigne provoquée par un champignon qui s'attaque aux organes verts et jeunes de la plante, provoquant des taches décolorées d'aspect huileux puis des traces blanches, aux feuilles âgées, marquées par des taches jaune/brun, ainsi qu'aux grappes, dès le début de la véraison, voire aux sarments. On retrouve souvent le mildiou dans les années douces et humides. Il a pour conséquences une chute du rendement et une baisse de qualité du vin.
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Le millerandage est un défaut de fécondation de la fleur de la vigne – généralement pour des causes météorologiques (pluies, froid) – aboutissant à un avortement partiel des raisins. Les grappes présentent des grains de taille variable et de maturité différente. Les grains millerandés sont petits et sans pépins, mais plus concentrés en sucres.
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Les moisissures à aspergillus (ou Aspergillus niger) est une maladie fongique causée par le champignon aspergillus niger, le symptôme principal est une moisissure noire sur les raisins.
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Maladie cryptogamique de la vigne provoquée par plusieurs champignons parasites et dont le processus est relativement mal connu bien que sa présence ait déjà été mentionnée à l’époque romaine. Il est cependant avéré que le champignon pénètre dans les ceps par les blessures causées par la greffe, la taille, ou les autres chocs subis par la vigne. Une fois à l’intérieur du cep, il développe son mycélium qui transforme la lignine du bois en une matière proche de l’amadou. La vigne meurt au bout de quelques années. Certaines évaluations font état de près de 15 % du vignoble français affecté, pourcentage régulièrement croissant. Longtemps on l’a combattue par utilisation d’arséniate de soude, produit toxique interdit en France depuis 2001. L’INRA préconise l’emploi de clones résistants. Mais l’amélioration des modes de greffage et de taille (taille Poussard), assurant un meilleur flux de sève, ainsi que le curetage des pieds atteints, semblent des pistes intéressantes.
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Maladie cryptogamique causée par le champignon Eutypia Lata. Voisine de l’esca dans son mode de propagation, elle provoque des durcissements du bois et des nécroses des feuilles et finit par tuer le pied. Le champignon était très vulnérable au traitement à l’arséniate de soude (interdit depuis 2001). L’amélioration des greffes et de la taille semble, comme dans le cas de l’esca, une piste prometteuse pour circonscrire son impact.
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Maladie à mycoplasme (bactérie dépourvue de paroi cellulaire) de la vigne apparue dans le Sud-Ouest (Armagnac) en 1949. Les symptômes sont une coloration du feuillage (rougissement pour les cépages rouges et jaunissement pour les variétés blanches), un bois mal ou non aoûté, une mortalité des inflorescences et un flétrissement des baies qui entraînent une perte de récolte importante et des conséquences graves pour la pérennité du vignoble. L’agent responsable de cette maladie est une petite bactérie qui circule dans la souche et qui est transportée par une cicadelle (insecte piqueur suceur). Comme il n’existe pas de méthode de lutte contre le mycoplasme (hormis l’arrachage des vignes et le brûlage des pieds), la lutte chimique est dirigée contre la cicadelle. La maladie s’est surtout propagée dans le sud de la France et en Italie du Nord – la cicadelle a besoin d’étés longs pour son cycle de reproduction –, cependant la lutte contre cet insecte est étendue à tout le territoire français. Même en agriculture biologique, les viticulteurs sont contraints de traiter avec du pyrèthre, traitement insecticide à large spectre qui tue non seulement la cicadelle mais tous types d’insectes (y compris les auxiliaires), raison pour laquelle certains vignerons biodynamistes se sont refusé à traiter leurs vignes avec cet insecticide.
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Maladie cryptogamique de la vigne, originaire d'Amérique du Nord et introduite en Europe à partir de 1845. L'oïdium atteint toutes les parties de la vigne, rameaux, feuilles (présence d'un léger duvet blanc), grappes. La maladie est favorisée par un climat chaud, humide et couvert, et elle est généralement traitée à l’aide de soufre par contact (poudrage ou pulvérisation) ou de divers fongicides pénétrants.
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Absence, à l’époque de la floraison de la vigne, de la fécondation des fleurs, due au mauvais temps, ou à une mauvaise constitution de la fleur, ou à des carences ou maladies de la vigne (manque ou excès de vigueur, chlorose, maladies virales).
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