Glossaire

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  1. Flavescence dorée

    Maladie à mycoplasme (bactérie dépourvue de paroi cellulaire) de la vigne apparue dans le Sud-Ouest (Armagnac) en 1949. Les symptômes sont une coloration du feuillage (rougissement pour les cépages rouges et jaunissement pour les variétés blanches), un bois mal ou non aoûté, une mortalité des inflorescences et un flétrissement des baies qui entraînent une perte de récolte importante et des conséquences graves pour la pérennité du vignoble. L’agent responsable de cette maladie est une petite bactérie qui circule dans la souche et qui est transportée par une cicadelle (insecte piqueur suceur). Comme il n’existe pas de méthode de lutte contre le mycoplasme (hormis l’arrachage des vignes et le brûlage des pieds), la lutte chimique est dirigée contre la cicadelle. La maladie s’est surtout propagée dans le sud de la France et en Italie du Nord – la cicadelle a besoin d’étés longs pour son cycle de reproduction –, cependant la lutte contre cet insecte est étendue à tout le territoire français. Même en agriculture biologique, les viticulteurs sont contraints de traiter avec du pyrèthre, traitement insecticide à large spectre qui tue non seulement la cicadelle mais tous types d’insectes (y compris les auxiliaires), raison pour laquelle certains vignerons biodynamistes se sont refusé à traiter leurs vignes avec cet insecticide.

  2. Fongicides

    Un fongicide est une substance, naturelle ou chimique, utilisée pour éliminer ou contenir le développement des champignons parasites sur les végétaux (mildiou, oïdium, black rot, rot brun, botrytis, etc.). On distingue les fongicides de “contact” (qui ne sont pas absorbés par la plante, comme le cuivre ou le soufre) et les fongicides “systémiques” (qui sont absorbés par la plante, comme le carbendazime ou le prochloraze). Il existe deux types de fongicides : les fongicides curatifs (qui stoppent le développement du champignon déjà installé dans la plante) et les fongicides préventifs (qui empêchent le développement des spores à la surface de la plante). Apparus à la fin des années 1960, les fongicides systémiques proviennent de l’association d’une trentaine de matières actives regroupées en plusieurs familles chimiques. Les fongicides sont les pesticides les plus utilisés en France (49 %). Ils sont généralement plus toxiques pour l’homme que les deux autres grands groupes de pesticides (herbicides et insecticides). Il existe aussi des plantes qui ont des propriétés antifongiques comme l’ail, la prêle, l’absinthe ou l’ortie. Les fongicides de contact :
    • Le sulfate de cuivre (bouillie bordelaise) : la bouillie bordelaise est un mélange d'eau, de sulfate de cuivre et de chaux, qui donne une bouillie claire bleu verdâtre, que l'on utilise en la pulvérisant sur les feuilles et fruits de la vigne, c'est un traitement préventif contre le mildiou. Découverte par Alexis Millardet vers 1882 peu après l’apparition de ce champignon dans le vignoble bordelais, c’est aujourd’hui encore le principal produit actif utilisé contre le mildiou et qui est autorisé en agriculture biologique.
    • Le soufre sous forme de poudre : soufre poudre pour la prévention de l’oïdium, champignon très actif dans les régions méridionales (Provence, Languedoc-Roussillon, etc.). Le soufre est un fongicide naturel très efficace, qui fonctionne par sublimation. Son action ne se déclenche qu'à la faveur d'une température élevée et d'une luminosité minimale. En effet, sous l'effet de la lumière du soleil, le soufre dégage cinq fois plus de vapeurs que par temps couvert et surtout, la sublimation ne s'active qu'à partir de 18°C, avec des conditions optimales entre 23 et 25°C. Cette température d'efficacité du soufre correspond exactement à la température d'activation de l'oïdium qui apparaît entre 16 et 28°C avec un risque maximal à … 23°C. ! Autorisé en agriculture biologique, le soufre est utilisé également en agriculture conventionnelle en plus des traitements systémiques. Les fongicides systémiques : ils ont une action précventive et curative. Ils pénètrent dans la plante et circulent dans la sève. Ils offrent une très bonne résistance au lessivage et ont une longue persistance d'action. Par contre, du fait de leur mode d'action, l'apparition de souches de champignons résistantes est à craindre. Ils sont le plus souvent commercialisés en mélange avec un produit de contact. Les anti-botrytis : traitements qui visent à empêcher le développment de la pourriture de la vigne à l'approche de la récolte. Ces antifongiques qui éliminent le slevures (qui sont des champignons) interdisent le plus souvent les fermentations en levures indigènes et nécessitent de levurer des moûts lors des fermentations.

  3. Insecticide

    Un insecticide est une substance active ou un produit chimique ayant la propriété de tuer les insectes. Les trois grandes familles auxquelles appartiennent les insecticides organiques de synthèse sont les organochlorés, les organophosphorés et les carbamates. Les moyens de diffusion d’un insecticide sont variés mais demandent généralement des arrosages ou des pulvérisations. Il arrive fréquemment qu’un insecticide pulvérisé par voie aérienne dérive de la zone où il est appliqué. Les insecticides peuvent être responsables du déclin des pollinisateurs (abeilles, bourdons). Presque tous les insecticides ont le pouvoir de modifier les écosystèmes et beaucoup sont toxiques pour l’homme. Il existe des insecticides naturels (beaucoup ne sont qu’insectifuges, c’est-à-dire ne font que faire fuir les insectes sans les détruire). Par exemple, le pyrèthre (une plante herbacée vivace) est un insecticide naturel. Il est néanmoins à utiliser avec précaution, car il détruit sans distinction tous les insectes, les indésirables comme les auxiliaires.

  4. Intrant

    En agriculture, on appelle « intrants » l’ensemble des produits qui ne sont pas naturellement présents dans le sol et qui y sont ajoutés afin d’améliorer le rendement des cultures. Parmi ces produits, on distingue les engrais, les activateurs (ou retardateurs) de croissance, les amendements (éléments améliorant les propriétés physiques et chimiques des sols, tels que le sable, la tourbe, la chaux), les produits phytosanitaires (fongicides, herbicides, insecticides), et même les semences et les plants et tout ce qui est nécessaire à la marche d’une exploitation agricole (comme le matériel agricole). C’est pourquoi, il convient de différencier les intrants « énergétiques », les intrants « chimiques » et les intrants « de main-d’œuvre ».

  5. Irrigation

    Définie dès 1764 comme « arrosement artificiel des terres », l’irrigation est une opération consistant à apporter artificiellement de l’eau pour augmenter la production agricole ou compenser l’insuffisance des précipitations. En France, un décret (4 décembre 2006) précise le cadre juridique dans lequel des dérogations peuvent être accordées aux vignes en AOC. En agriculture, on distingue plusieurs techniques d’irrigation : l’irrigation de surface (via un réseau de canaux et rigoles), l’asperseur (eau propulsée en l’air sous forme de gouttelettes), la micro-irrigation (acheminement de l’eau jusqu’aux racines des plantes, souvent au goutte à goutte), la submersion (recouvrement d’eau, comme dans les rizières).

  6. Greffage / Greffer

    Le greffage est une technique très ancienne consistant à assembler deux rameaux de vigne. Initialement, le greffage de la vigne a pour finalité de rajeunir le cep épuisé ou d’en changer la variété. Depuis l’invasion du phylloxera en Europe à la fin du XIXᵉ siècle, les vignes sont greffées sur des porte-greffes américains seuls capables de résister à cet insecte. On distingue plusieurs techniques de greffage comme la greffe en fente, la greffe anglaise, la greffe en bifurcation, la greffe en oméga, l’écussonnage... Selon les techniques, les greffes se font généralement entre les mois de février et d’août.

  7. Griffage / Griffer

    Le griffage est une technique de travail de la terre qui consiste à griffer superficiellement le sol pour détruire les “mauvaises” herbes, briser la couche dure de la surface de la terre et mobiliser le substrat, favorisant ainsi la vie des sols et le développement racinaire en profondeur des vignes.

  8. Labour / Labourage

    En agriculture et agronomie, le labour (ou labourage) est une technique (ou façon culturale) de travail du sol, ou plus précisément de la couche arable d’un champ cultivé. Généralement effectué avec une charrue, il consiste à ouvrir la terre à une certaine profondeur – supérieure à celle du griffage – pour l'ameublir, l'aérer, détruire les “mauvaises” herbes et faciliter la pénétration de l'eau. Les labours d'automne et de printemps sont ceux du buttage et du débuttage. Les labours profonds sont contestés par des agrologues comme Claude Bourguignon (cf. Le sol, la terre et les champs, Éditions Sang de la Terre, 2008), qui les tiennent pour responsables de la disparition de la matière organique du sol.

  9. Liquoreux (vin)

    Vin doux qui a été élaboré à partir de raisins très mûrs possédant une très grande quantité de sucre. Lors de la fermentation, une partie de ce sucre ne se transforme pas en alcool (on l’appelle alors sucre résiduel), si bien que le vin conserve une certaine sucrosité qui fait penser à une liqueur. La présence de sucre résiduel peut être la conséquence d'un arrêt spontané de la fermentation alcoolique, mais plus généralement d'un “mutage” au SO2 et/ou d'une filtration stérile. Outre le célèbre Sauternes, on peut citer entre autres les liquoreux d'Alsaces (« Vendange Tardives » et « Sélection de Grains Nobles »), le Jurançon, le Vin de Paille dans le Jura, les Coteaux-du-Layon, Vouvray ou Montlouis dans la Loire... Pour être considéré comme liquoreux, le vin doit avoir une teneur en sucre supérieure à 50 g par litre de vin. Si le taux de sucre est compris entre 30 et 50 g, c’est un vin moelleux.

  10. Longueur

    Durée de la persistance gustative. La longueur en bouche se mesure en caudalies (ou en seconde), qui sont considérées comme une caractéristique essentielle pour distinguer un grand vin. Elle résulte de l’alchimie qui se crée entre les molécules aromatiques, les pectines, les tanins, les polyphénols du vin et notre propre salive.

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