Vinification

Le tonneau, de la forêt au vin

Vinification élevage tonnellerie

Au cours de leurs visites chez les vignerons, tous les amateurs de vin ont côtoyé des centaines, voire des milliers de tonneaux, fûts ou foudres. Mais ils ne sont pas nombreux à connaître toutes les étapes qui permettent de transformer un arbre en un contenant destiné à l’élevage des vins. Pour mieux comprendre tous les enjeux qui se cachent au fond des barriques, Le Rouge & Le Blanc s’est plongé dans l’univers passionnant de la tonnellerie.

Eric Millard, assemblage des fonds Philippe Barret

Extraits de l’article paru dans le numéro 147

Les plus chauvins peuvent en être fiers : les historiens attribuent l’invention du tonneau à nos ancêtres les Gaulois (essentiellement pour la cervoise) ! Auparavant, le vin était le plus souvent logé dans des contenants de terre cuite très lourds et transporté dans de grandes outres en cuir vulnérables au percement et difficiles à porter (il fallait plusieurs hommes pour les manipuler). Le tonneau résolvait ces deux problèmes : solide, il était facile à déplacer, même plein, puisqu’une seule personne pouvait le faire rouler. Et la présence d’une bonde permettait de le vider aisément. Encore fallait-il maîtriser un savoir-faire suffisamment “pointu” pour rendre étanche un contenant composé uniquement de planchettes de bois assemblées et de cercles de fer. Ces techniques, mises au point en Gaule, ont traversé les siècles et aujourd’hui encore, la tonnellerie française est sans doute la plus réputée au monde avec des noms qui s’exportent sur toute la planète comme François Frères, Demptos, Seguin-Moreau, Rousseau ou Berthomieu pour ne citer que les plus grosses entreprises. Pour vous faire découvrir toutes les étapes de l’élaboration d’un tonneau, nous avons choisi de rendre visite à trois tonnelleries de dimensions très différentes : Demptos pour commencer, une filiale du groupe TFF (Tonnellerie François Frères, quinze sites dans le monde), Cavin pour suivre, une entreprise de taille intermédiaire et enfin La Fabrique Éric Millard, un artisan bourguignon. Ainsi, Demptos emploie une cinquantaine de salariés et produit en moyenne un peu plus de 20 000 tonneaux par an alors que les deux salariés d’Éric Millard n’en produisent que 1500 (et 5000 chez Cavin). En route pour un voyage allant du cœur des forêts de France aux plus belles caves de l’hexagone.

Retrouvez l'intégralité de l'article dans notre numéro 147

Contenu réservé aux abonnés: