Vinification
Le tonneau, de la forêt au vin
Vinification élevage tonnellerie
Extraits de l’article paru dans le numéro 147
Les plus chauvins peuvent en être fiers : les historiens attribuent l’invention du tonneau à nos ancêtres les Gaulois (essentiellement pour la cervoise) ! Auparavant, le vin était le plus souvent logé dans des contenants de terre cuite très lourds et transporté dans de grandes outres en cuir vulnérables au percement et difficiles à porter (il fallait plusieurs hommes pour les manipuler). Le tonneau résolvait ces deux problèmes : solide, il était facile à déplacer, même plein, puisqu’une seule personne pouvait le faire rouler. Et la présence d’une bonde permettait de le vider aisément. Encore fallait-il maîtriser un savoir-faire suffisamment “pointu” pour rendre étanche un contenant composé uniquement de planchettes de bois assemblées et de cercles de fer. Ces techniques, mises au point en Gaule, ont traversé les siècles et aujourd’hui encore, la tonnellerie française est sans doute la plus réputée au monde avec des noms qui s’exportent sur toute la planète comme François Frères, Demptos, Seguin-Moreau, Rousseau ou Berthomieu pour ne citer que les plus grosses entreprises. Pour vous faire découvrir toutes les étapes de l’élaboration d’un tonneau, nous avons choisi de rendre visite à trois tonnelleries de dimensions très différentes : Demptos pour commencer, une filiale du groupe TFF (Tonnellerie François Frères, quinze sites dans le monde), Cavin pour suivre, une entreprise de taille intermédiaire et enfin La Fabrique Éric Millard, un artisan bourguignon. Ainsi, Demptos emploie une cinquantaine de salariés et produit en moyenne un peu plus de 20 000 tonneaux par an alors que les deux salariés d’Éric Millard n’en produisent que 1500 (et 5000 chez Cavin). En route pour un voyage allant du cœur des forêts de France aux plus belles caves de l’hexagone.