Glossaire

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  1. Muid / Demi-muid

    Le muid est une ancienne mesure utilisée autrefois pour les grains et les divers liquides. Pour le vin, il s'agit d'une futaille de chêne de taille et de contenance variables selon les régions et les époques. On utilise essentiellement le demi-muid de 600 l.

  2. Muselet

    Élément de fil de fer préformé fixé, avec sa “plaque de muselet”, sur le bouchon de la bouteille de champagne ou d'autres boissons effervescentes pour résister à la pression présente dans la bouteille.

  3. Sulfites

    Sels ou esters formés à partir de l’acide sulfureux : sulfites, bisulfites, ou de l’acide disulfureux : métabisulfites. Sulfites, bisulfites et métabisulfites correspondent aux additifs alimentaires (conservateurs) de code E220 à E228.

  4. Soutirage

    Séparation du vin clair de ses lies et de ses dépôts par transvasement dans un autre contenant.

  5. Soufre

    Le soufre (S) est un élément minéral dont les sources sont :

    - des gisements de soufre à l’état natif

    - le gaz naturel (qui contient de l’hydrogène sulfuré)

    - le pétrole brut

    - les sulfures minéraux (pyrites).

    Il est utilisé en viticulture et en vinification pour ses qualités antiseptiques et antioxydantes.

    Le soufre réagit avec l’oxygène d’autant plus facilement que la température est élevée, notamment par la combustion. Cette oxydation produit du SO2 (dioxyde de soufre ou anhydride sulfureux) ainsi qu’un peu de SO3 (trioxyde de soufre ou anhydride sulfurique) et de CS2 (disulfure de carbone).

    Le soufre est utilisé comme produit de contact dans les traitements de la vigne et des arbres. En quantité raisonnable, cet apport entre dans le cycle naturel du soufre. Dans le sol, il est dégradé en sulfates par les bactéries et devient un aliment pour les plantes.

    C’est aussi la désignation courante du produit utilisé dans les bennes de vendange, le moût ou le vin (en général du SO2, dioxyde de soufre). Son ajout augmente, par ailleurs, l’acidité du vin. On l’emploie sous forme gazeuse, en solution aqueuse (acide sulfureux H2SO3 ou bisulfite de potassium KHSO3) ou sous forme solide (métabisulfite de potassium K2S2O5).

    Le SO2 « total » qui entre dans un vin comprend le SO2 « combiné » et le SO2 « libre ». Le SO2 combiné – non actif – est la partie qui est combinée avec différents composés comme les aldéhydes (éthanal) ou les sucres. Le SO2 libre se présente sous forme hydratée (SO2 + H2O = H2SO3 = acide sulfureux) avec une partie bisulfite (H SO3-) et une partie sulfite (SO3--). La fraction active – et celle qui a des effets organoleptiques –, le SO2 « actif » (SO2 « moléculaire »), est la partie H2SO3, dont la proportion varie en fonction du pH, du degré alcoolique et de la température.

    Il existe aussi un SO2 « endogène », qui est produit par les levures elles-mêmes et peut atteindre plusieurs dizaines de mg/l. Il fait partie des macronutriments (avec l’azote, les hydrates de carbone et le phosphate) des levures Saccharomyces, à côté des micronutriments (vitamines, minéraux, oxygène).

    Suivant la réglementation européenne, la teneur en SO2 total est limitée, de 160 mg/l pour les vins rouges à 400 mg/l pour les liquoreux. En tant qu’allergènes, les sulfites doivent être indiqués à partir de la présence de 10 mg/kg ou /l.

    Selon l’OMS, la dose journalière acceptable (DJA) de sulfite (de E220 à E228) est de 0,7 mg/kg de poids corporel. Cette dose correspond à 56 mg pour un individu de 80 kg (soit 2 litres de vin très faiblement dosé en SO2 ou 0,25 litre – voire moins – de vin fortement dosé, à condition de ne pas absorber d'autres nourritures contenant des sulfites).

  6. Sotolon

    Le sotolon est une lactone, composé organique à caractère aromatique. Son odeur évolue, en fonction de sa concentration, entre le caramel (à dose faible) et le fénugrec (à haute dose) en passant par la noix (par combinaison avec l’éthanal) et le curry. Sa présence marque certains Vins Doux Naturels – notamment rancios – et les vins de voile. Dans le Vin Jaune, il semble provenir de l’autolyse des levures

  7. Foudre

    Grand tonneau contenant au minimum 10 hl et le plus souvent 20 à 25 hl. Certains foudres historiques des régions rhénanes peuvent dépasser les 300 hl. Le foudre associe les caractéristiques de la cuve (présence d'une porte, de vannes, d’un système de contrôle des températures) à celles du tonneau. Aussi le foudrier doit-il maîtriser des aspects supplémentaires du travail du bois pour assurer l’étanchéité de ces éléments.

  8. Œuf

    Cuve ovoïde, le plus souvent en béton (non armé), mais également en chêne, en argile ou en grès, destinée à la vinification. Leur forme ovoïde induirait des courants de convection dans le vin, maintenant constamment les lies en suspension. Celles-ci seraient petit-à-petit "consommées" par le vin, lui apporteraient plus de rondeur et de souplesse que dans une cuve classique.

  9. Amphore

    À l’origine il s’agit d’un très ancien contenant en terre cuite, de petite taille (environ 25 litres), destiné au transport du vin. Aujourd’hui il désigne, de façon un peu abusive, tous les contenants en terre cuite – de 2 à 40 hl – destinés à la vinification ou à l’élevage du vin. Pour ces derniers, il serait plus judicieux de parler de jarres, ou d'emprunter à la Géorgie (pays où ce type de contenant de vinification est courant) le terme de qvevris (souvent enterrés dans le sol pour maintenir une température stable) ou à l'Espagne le terme traditionnel de tinajas.

  10. Barrique

    Fût en bois de contenance variable servant à élever les vins. Ainsi la barrique bourguignonne (228 litres) est de forme plus large que celle de Bordeaux (225 litres), plus serrée et plus haute. On rencontre également des tonneaux de plus grosse contenance, foudres, muids, demi-muids. L’âge des barriques, leur degré de “chauffe”, le type de bois utilisé (chêne français, chêne américain ou autre), la durée des élevages sont susceptibles d’être des marqueurs plus ou moins forts sur le goût final du vin (on parle alors d’arômes boisés).

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